mardi 3 mars 2009

La confraternité : une idéologie ?

Il semblerait que certaines âmes viennent errer sur mon blog et que mes élucubrations soient de quelque intérêt… Je vais donc tenter d’être plus régulière dans la publication de mes billets.

A la suite d’une de mes premières interventions sur la ligne de front, m’est venue l’idée d’un billet sur le principe (encore un !) qu’est celui de la confraternité.

Selon le Règlement Intérieur National, les rapports de l’avocat avec son confrère (défendant la partie adverse) doivent s’inspirer des principes de courtoisie, de loyauté et de confraternité régissant la profession d’Avocat (article 5.4 alinéa 2).

Il n’est pas toujours évident, lorsque l’on défend une cause et une personne, de garder son calme et de ne pas céder à l’agressivité.

Pourtant, le principe même de confraternité veut que tout avocat soit particulièrement vigilant sur le ton et le contenu tant de ses paroles que de ses écrits, à l’égard de ses confrères.

De même, tout avocat doit communiquer en temps utiles à son contradicteur ses conclusions (c’est-à-dire ses écrits qui contiennent une argumentation en fait et en Droit) ainsi que ses pièces (c’est-à-dire les documents sur la base desquels il entend prouver le bien-fondé de cette argumentation).

Malgré ma jeunesse dans le métier, j’ai malheureusement déjà pu constater que certains avocats avaient oublié ces règles élémentaires…

Ainsi, ce jour-là, mon confrère adverse (qui avait soit dit en passant 19 ans de métier -de “Bar” comme on dit chez nous-) a cherché à impressionner la jeunette que je suis en racontant des absurdités au juge (ce qui d'ailleurs, ne lui a pas particulièrement plu).

Lorsque nous avons quitté la salle d’audience, ce grandiloquent  avocat est revenu à la charge en me provoquant sur la personnalité de mon client qui, selon lui, était tout à fait à même de payer ce qu’on lui réclamait.

J’ai été non seulement choquée par son comportement pour le coup absolument anti-confraternel, mais aussi par son analyse erronée selon laquelle il convient de juger d’un contentieux en fonction des ressources des parties en cause…

Il paraitrait que c'est le métier qui rentre… A bon entendeur salut !

1 commentaire:

  1. Maître,

    Ne pourriez-vous pas porter plainte à votre ordre pour que votre confrère soit radié ?

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